Contrairement à Miss L. qui suit un cursus français à l’école française, Miss E. ne connait que le système ukrainien. Et alors, que je pensais qu’à deux ans, les activités se cantonnaient au dessin, à la danse, à la musique, je me suis aperçue que Miss E. apprenait aussi à compter et à dénombrer.
A l’école française, Miss L. a appris à compter sur ses doigts, comme nous tous, en dépliant les doigts dans l’ordre : pouce, index, majeur pour compter jusqu’à trois.
Que Miss E. le fasse différemment, cela ne m’avait pas marqué plus que cela, jusqu’au jour où Stéphanie me dit « Regarde, ta fille compte comme une Ukrainienne ! ». En effet, la technique ukrainienne pour compter jusqu’à trois est de déplier l’index en premier, puis le majeur, puis l’annulaire.
En racontant cette histoire à Laure, celle-ci ne paraît pas étonnée, un de ses enfants est à l’école ukrainienne et compte comme Miss E., les deux autres vont à l’école américaine et comptent aussi différemment : en commençant par l’auriculaire.
Il me semblait pourtant que l’influence des parents primait sur celle des enseignants… voilà une idée reçue totalement balayée !
PS : ma fille pose aussi comme une Ukrainienne, mais l’art de la pose à l’ukrainienne mérite un article particulier.
Et les asiatiques comptent avec le pouce en touchant les phalanges en partant de l’auriculaire jusqu’à l’index, ce qui explique le système duodécimal des heures des mois, du zodiaque etc.