Des fleurs de luxe ?!

moi : сколько стоит? pointant du doigt un bel hortensia

la fleuriste : vous parlez français ?

il semblerait que même en russe mon accent me trahisse…

moi : oui (étonnée). je souhaitais connaître le prix des hortensias

la fleuriste : 275 hrynias

moi : le bouquet ? [petite note : 275 hryvnias = environ 25 euros]

la fleuriste : non, la fleur

moi intérieur : la vache… en France, c’est entre 5 et 7 euros la fleur (la preuve : ici)

moi en montrant une rose : et celle-ci ?

la fleuriste : 70 hryvnias (je vous laisse faire la conversion en euros, en divisant par 10)

moi en montrant une sorte de marguerite et me demandant si je allais bien pouvoir m’offrir un BOUQUET : et celle-ci ?

la fleuriste : 50 hryvnias

moi (cri du coeur) : c’est quand même beaucoup plus cher qu’en France !

la fleuriste : oui mais là, ce sont des fleurs de luxe !

c’est vrai, la fleur est un produit manufacturé, j’avais oublié…

finalement, j’ai acheté trois énormes bouquets à une babouchka dans la rue pour 50 hryvnias.

Miracle de l’Ukraine #1 : le fabuleux périple de mon téléphone

Il y a 10 jours avant le décollage de l’avion pour Kiev, j’envoie un dernier SMS à Alexandra, puis éteint mon téléphone (celui avec un numéro français, celui dont l’écran c’était déjà brisé en milliers de morceaux). A l’arrivée, n’ayant pas l’utilité de ce téléphone dans l’immédiat (j’en ai un avec un numéro ukrainien – je sais, c’est la classe), je ne me précipite pas comme mes co-voyageurs pour le rallumer.

Si bien que, bien plus tard, dans le taxi, je m’aperçois que mon téléphone n’est plus dans mon sac. Le chauffeur de taxi me voyant m’afférer à l’arrière me demande, dans un anglais impeccable, si j’ai oublié quelque chose.

Moi : mon téléphone, il doit être resté dans l’avion

Le taxi : appelez la compagnie maintenant, s’il est dans l’avion, l’équipe du ménage va le retrouver. (évidemment !)

Comme n’importe qui à ma place, je l’écoute, le trouve bien naïf,  lui dit « oui oui » et passe à autre chose (un peu énervée quand même par la situation).

Mais, il insiste « appelez maintenant, vous avez encore une chance de le récupérer, mais il faut le faire tout de suite ».

A la place, j’appelle Mister Jo. C’est lui qui appelle Ukraine International (la compagnie) et les objets trouvés de l’aéroport Boryspil (Бориспіль) de Kiev… en vain. Un dimanche soir, mes chances s’amenuisent, les téléphones sonnent dans le vide.

Finalement, le chauffeur de taxi insistant encore, Mister Jo leur envoie un mail (sans conviction).

Le lendemain matin à 9h, le téléphone de Mister Jo sonne. C’est l’aéroport de Simferopol (Сімферополь) près de Sébastopol (en crimée), ils ont trouvé un Nokia dans l’avion. Quelques heures plus tard, après vérification, c’est bien mon téléphone (facile, avec mon écran, il a un vrai signe distinctif), il est confié à un chauffeur de bus faisant la liaison Sébastopol – Kiev.

Et 72 heures plus tard, pour la modique somme de 58 hryvnias (prononcé grivnias, soit l’équivalent de 5 euros), le téléphone est livré au bureau de Mister Jo. C’est décidé, ce sera mon premier miracle ukrainien !

Finalement, le plus compliqué a été de récupérer une nouvelle puce !