Aller simple pour Kiev

Ça y est, à force d’en parler, il fallait bien que cela arrive. Me voilà donc depuis hier (après un bon mois de vacances) à Kiev (visa en poche) pour longtemps, sans date de retour en France. Au moins jusqu’à ce que j’ai obtenu mon permis de séjour !

Au fond de moi, même si j’avais le cœur serré avant de prendre l’avion, j’attendais ce moment. Il est vraiment temps maintenant que cette nouvelle vie d’expatriée commence, et que ce blog prenne tout son sens.

J’ai quitté la douceur d’une fin d’été à Antibes pour un bon automne : 14°C, petit crachin (comme j’aime) et non, ce que je n’appréciais pas à Paris, je ne le trouve pas fabuleux ici. (me voilà rassurée, je garde les pieds sur terre). Ne m’avait-on pas parlé de l’été indien ?

Premier week-end, premières courses au marché de Bogdana Kléminskogo et une vraie impression de changement : plus de 10 kg de fruits et légumes (avec leurs aspects, pas de doute, ils ne sont pas « industriels », le calibrage pour mieux vendre, ils ne connaissent pas encore) pour environ 10 euros. Pour l’instant, l’étape marché s’est arrêtée aux fruits et légumes, je ne suis pas encore prête à y acheter viande (tête de cochon comprise) et poisson fumé.

Premier week-end, premières joies de l’Ukraine (dont Mister Jo avait délibérément oublié de me parler) : la coupure de courant longue durée. Donc ce matin, vers 10 heures et jusqu’à 17h, plus d’électricité, plus d’eau chaude…

Mister Jo : ce que j’ai appris en Ukraine, c’est à prendre des douches froides de temps en temps.
Moi : et ce que tu vas bientôt apprendre en Ukraine, c’est que tu as une femme qui, parfois, ne se lavera pas.

Bientôt 2 mois loin de Paris, Paris me manque.

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Premier dîner, premier moment de solitude

Jeudi, premier dîner organisé à Schevchenka Lane.

Une fois arrivée au supermarché Billa (le Monoprix local), liste de course en tête, j’ai vécu mon premier moment de solitude. Une chose est sûre, l’adaptation sera ma ligne directrice de ces prochains mois. Le menu a donc évolué puis changé plusieurs fois, au fil de mes rencontres avec les aliments, qui avaient une drôle de tête (les carottes, le saucisson par exemple), qui étaient introuvables (la pâte feuilletée), ou qui avaient trop de déclinaisons subtiles comme le lait.

Le mot lait (moloko) fait partie de mes 20 mots de russe parfaitement maîtrisés, par contre, devant plusieurs marques, plusieurs références, comment retrouver le lait entier pour mon soufflé au fromage (recette secrète de Stéphanie) ? pour le fromage, après avoir retourné tout le rayon, j’ai du me résoudre à râper moi même mon gruyère… C’est vrai, faire un soufflé au fromage, avec des ingrédients non maîtrisés et un four non maîtrisé, c’est risqué… Mais on va dire que j’aime le risque.

Par contre @Stéphanie, j’ai du réinventer la sauce magique, parce que pour la sauce soja et le vinaigre de riz, j’ai pas encore trouvé le supermarché japonais.

Chez le boucher, deuxième moment de solitude. Mister Jo m’avait conseillé de faire du lapin, facile à reconnaître et donc éliminant ainsi le risque de servir un tartare de porc, mais bof… Je n’étais pas à l’aise avec la recette (faudra que je m’entraîne d’ailleurs pour Masterchef). Finalement, en montrant un morceau de viande et en montrant le cochon dessiné sur la fresque représentant les animaux de la ferme au dos du boucher, j’ai trouvé un moyen de communication… Au pays du porc cuisiné à toutes les sauces, ce soir, ce sera filet mignon !

Vivement notre prochain dîner…