têtes à claques

La semaine dernière, nous avons déjeuné au restaurant de la plage Olmeca. Oui, avec les beaux jours, nous avons (re)pris nos quartiers d’été. Bonne nouvelle, la carte s’est un peu étoffée par rapport à l’an dernier et il y a maintenant des burgers : un chicken burger (écrit en cyrillique чикенбургер) et un burger au porc.

Au serveur qui prend notre commande :

moi : je voudrais un chicken burger

le serveur répondant en russe mais je vous fais la traduction : ok un burger au porc!

moi : non au poulet

le serveur : vous voulez du porc avec votre poulet ?

moi : non, juste un burger au poulet…

pfu… il ne connaît même pas sa carte, celui-là !

En fait en Ukraine, au restaurant, il faut s’armer de patience car on peut compter sur les doigts d’une main les endroits à Kiev où le service est convenable : Concord (clairement le meilleur), Shoti (vraiment pas mal), après je ne vois plus… bref, mais ce qui est vraiment énervant c’est le serveur qui pose toujours une question même quand cela n’a pas d’importance ou de nécessité.

– je voudrais de l’eau
– plate ou gazeuse ? (celle-ci pourquoi pas, mais elle est toujours suivie par sa copine la question ci-dessous)

– je voudrais de l’eau pétillante
– peu gazeuse ou très gazeuse ?

– je voudrais un Coca/de l’eau
– chaude ou froide ? (celle-là c’est ma préférée)

– je voudrais un Coca
– avec citron vert ou sans citron vert ?

– je voudrais un café/expresso
– avec du lait ou sans lait ? (si j’avais envie de lait, j’aurais dit que je souhaitais un café au lait, un latte ou un cappuccino)

– je voudrais un latte
– sucré ou non sucré ?

– je voudrais un cappuccino
– fort ou léger ? (pour info, au final, la réponse n’a pas d’importance)

– je voudrais une boule de glace au chocolat
– une boule ou deux boules ?

à la boulangerie :
– je voudrais une baguette
– classique ? au sésame ? au chocolat ?

au supermarché, la caissière : vous voulez un petit sac ou un grand sac ?
puis question suivante : vous voulez combien de sacs ? (elle ne peut pas donner les sacs au fur et à mesure, est-ce que je sais moi combien de sacs, il va me falloir ?!)

et ainsi de suite…

parfois, ils me fatiguent !

 

 

 

 

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« Write housewife »

Voilà bientôt deux semaines, que je vis pleinement à Kiev. Finalement, l’expatriation n’est pas aussi facile que ce que j’imaginais et passer de femme active à mère au foyer est déjà une étape compliquée. Il paraît que c’est la rentrée et qu’ensuite, quand tout sera mis en place, je pourrais considérer cela « comme une chance » de ne pas travailler. En attendant, j’enchaîne les activités toutes aussi inintéressantes les unes que les autres. Hier, par exemple, j’ai passé ma journée à chercher un câble de douche (et je ne l’ai pas trouvé). J’ai au moins appris une chose, à le dire en russe : шланг (prononcer chlang) !

On m’avait promis un été indien, finalement l’hiver semble s’être installé : froid, rafales de vent, pluie… un vrai bonheur qui facilite l’intégration dans ce nouveau pays. D’ailleurs, Anatolii est venu mettre en route le chauffage aujourd’hui.  Mais le plus déroutant dans cette ville est de ne rien comprendre et de ne pas se faire comprendre.

Malgré cela, Kiev est une ville agréable avec une communauté française très active et très accueillante. J’ai donc adhéré à l’IWCK (International Women’s Club of Kyiv) et à Kiev Accueil, une association qui, comme son nom l’indique, accueille les francophones, propose de nombreuses activités, délivre de nombreuses astuces et surtout favorise les rencontres et l’intégration !

A Kiev, la vie peut être simple grâce à l’existence d’une quantité de petits services … encore faut-il avoir les codes pour les dénicher et ainsi en profiter. Les courses peuvent se faire 24h/24 même le dimanche, tout peut se faire livrer, même le McDo !, et il y a une multitude de services à domicile… comme en France, me diriez-vous ? non, pas tout à fait, car tous ces services sont accessibles.

A Paris, si en avril, toutes les activités des enfants ne sont pas bookées, organisées et payées, la rentrée se fera sans activité extra-scolaire. A Kiev, pas de liste d’attente, pas de stress, il y a toujours de la place pour accueillir les enfants et surtout, il y a toujours une solution.

D’ailleurs la semaine dernière, Miss E. ma petite dernière s’ennuyait ferme toute seule à la maison une fois sa soeur à l’école. En deux jours, j’ai fait le tour des crèches internationales et écoles ukrainiennes (l’école commence à 2 ans ici) et j’ai eu le choix. je n’ai pas fait un choix par défaut, non, j’ai fait un vrai choix car chaque crèche/école pouvait l’accueillir…

Petite parenthèse pour les mamans : l’école ukrainienne de Miss E. est ouverte de 8 heures à 20 heures… pratique pour un retour (sans stress) des mères au travail !!

Alors j’ai inscrit Miss E. à l’école ukrainienne, non, pas pour m’en débarrasser pendant 12 heures, mais parce que c’est celle qui me paraissait la plus appropriée et la plus souple : 1. pour l’apprentissage de la langue 2. pour la multitude d’activités dispensées (danse, anglais, musique, sport, peinture…) 3. je vais la chercher quand je veux, après le déj, après la sieste, après les cours de l’après-midi à 16h30.

Pour l’inscrire, nouveau moment de solitude pour remplir – devant la directrice, dont l’école dispense des cours d’anglais aux enfants à partir de 2 ans, mais qui elle ne dit pas UN mot d’anglais – le formulaire d’inscription. Heureusement, la prof d’anglais était présente ce jour-là. « Write housewife« , c’est ce qu’elle m’a dit quand il a fallu remplir la case « profession de la mère »… comme ça, c’est dit !

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vue du roof bar de l’Intercontinental