Les choses sérieuses commencent…

Difficile de se remettre à écrire après des semaines de silence, une chose est certaine, ma bonne résolution 2014 sera d’arrêter les tests culinaires en tout genre. Mon corps a dit stop ! Alors, bye bye mes petites cahutes chéries, bye bye toutes ces choses bizarres… d’ailleurs un nouveau supermarché a ouvert fin décembre : « le silpo » et c’est devenu mon meilleur ami.

La fin d’année fut douce (question climat) et révolutionnaire (à Kiev et à Bangkok). Bonne nouvelle : une voiture a fait son apparition dans nos vies. La fin d’année fut aussi conviviale : nous avons commencé à recevoir la visite d’amis (merci Charles, Johann, Stéphanie, David).

Maintenant à destination de ceux qui n’ont pas encore pris leur billet pour venir nous voir, sachez que j’ai un programme bien rôdé sur 2 jours.

– jour 1 : départ Shevchenka lane à 11 heures. Promenade sur Vladimirskaya de Sainte-Sophie à l’Opéra, puis descente de Bodgana Khmelnitskogo jusqu’à Kréchiatik, petit regard à gauche vers les barricades, puis direction le marché couvert Bessarabska et enfin Napule pour le déjeuner en passant devant Gulliver, le nouveau centre commercial qui accueille le premier Zadig et Voltaire ukrainien (Waouh !). Après le déjeuner, petit tour dans Good Wine (l’équivalent de la Grande Epicerie du Bon Marché) et retour sur Kréchiatik. Prise du pouls de la révolution et, en fonction, franchissement des barricades ou détour. Bien entendu pour compenser la déception du détour, petit arrêt à la cahute de Pérépitchkas pour un beignet/hot dog exceptionnel (zut, je crois que ma résolution 2014 tombe à l’eau). Une fois arrivé sur la place Saint-Michel, petite foulée pour voir les cloches de plus près et pour la vue (à noter, l’option plus reposante : admirer la vue depuis le bar de l’hôtel Intercontinental), puis descente de Saint-André, achat de souvenirs et arrivée à Podol. Petit stop pour un chocolat chaud et visite du bas de la ville. Retour par le funiculaire et repos. 21 heures, dîner au Touch Café, verre au Decadence House et soirée au D*Lux.

– jour 2 : repos et déjeuner chez Kanapa car il est impossible de quitter l’Ukraine sans goûter un bortsch, visite du parc Marinski et du quartier impérial (avec la maison aux chimères de l’architecte Vladislav Gorodetsky). Pour cette partie-là du programme, il faudra attendre la fin de la révolution car le quartier est actuellement bloqué.

So, you are welcome (et la règle n’a pas changé, priorité en été à ceux qui sont venus en hiver). Note pour Blandine, pas de shopping au programme parce que c’est pas la joie ici…

Petit point météo : étonnamment, pas de neige jusqu’à hier 13 heures et des températures clémentes pour la saison (6°C / 8°C). Puis tout à coup, fin de semaine dernière, chute des températures, les choses sérieuses ont commencé… -9°C, je n’y croyais pas… mais finalement, bien équipé c’est tout à fait vivable. oui oui, vous avez bien lu. et non, Julie, je sors de chez moi (et je marche toujours autant). Bien plus supportable qu’un +5 à Paris !

– Idée reçue n°1 : il ne neige pas quand il fait trop froid. C’est faux, archi faux. Il neige quand il fait -10°C, et même beaucoup !

– Chose inimaginable n°1 : on peut transpirer quand il fait -9°C. Normal, la poussette cane dans la neige, c’est du sport (voilà pourquoi, faire du sport ne fait pas partie de mes résolutions de l’année).

Petites images insolites pour illustrer cette parenthèse météo : le marché Lukyanskvsky sous les couvertures et réchauffé à la bougie.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Pour finir, je ne pouvais pas oublier de préciser la nouvelle exigence de Miss L. et Miss E. : la couronne de tresses. Sympa pourrait-on penser, mais chaque matin, quand il faut être confronté à son inaptitude face à cette demande (et pourtant, j’en ai regardé des vidéos démo sur Youtube !) c’est pas si simple et quand il faut se réveiller 15 minutes plus tôt pour pouvoir tresser deux têtes… merci l’Ukraine !

PS : oui, cela commence à dégénérer au bout de notre rue. mais pour l’instant, tout va bien (en tout cas pour nous). donc pas d’inquiétude à avoir.

Mon premier match de foot !

J’ai dû attendre de vivre en Ukraine pour assister pour la première fois à un match de foot. Et quel match ! Un match de qualification pour la prochaine Coupe du Monde. Alors, même si, ce n’est pas parce que je vis en Ukraine que tout à coup je me suis mise à aimer le football, l’enjeu semblait tellement important, que je n’avais aucune raison de ne pas y aller… au moins pour connaître l’ambiance, l’adrénaline d’un stade !

Petite parenthèse fashion, avec le froid (le match à commencer à 21h45 chez nous pour qu’en France, vous puissiez le suivre tranquillement sur TF1 après le JT, je vous laisse imaginer la température), je me devais de tester ma nouvelle doudoune choisie sur les conseils d’une vendeuse du Vieux Campeur, une doudoune d’une marque canadienne inconnue. L’occasion était idéale. Même pas froid de la tête (grâce à un super bonnet Odlo) aux genoux (doudoune), puis complètement gelée des genoux (à noter pour plus tard : le jean n’est pas un bon isolant), aux pieds (non, les bottes compensées n’étaient pas adaptées à la situation). Conclusion : grâce à ma doudoune, l’hiver ne me fait même plus peur !

Tout a commencé dans le métro, deux Français au milieu de centaines de supporteurs scandant « У-кра-и-на » (prononcer Ou-kra-ï-na), c’est assez étonnant comme situation. D’autant plus qu’à ce moment-là, je ne savais pas qui je préférais supporter : la France ou l’Ukraine (j’ai même failli acheter une écharpe aux couleurs de l’Ukraine). C’est assez entraînant « У-кра-и-на », non ?

De toute façon, très rapidement, à l’arrivée dans le stade Olimpiyskiy (superbe), nous sommes pris en charge par la sécurité. Faut-il penser qu’une poignée de Français ne peut pas rivaliser avec des milliers de supporteurs ukrainiens ? Nous sommes donc d’abord encerclés puis une haie d’honneur s’installe pour que nous puissions rejoindre, en toute sécurité, la tribune dédiée aux supporteurs français. Face à nous, rien que pour nous, la publicité défile en français « Avec Afflelou, allez la France », « la musique du football est contagieuse » (marque non connue, mais je salue l’effort créatif), PMU.fr, Carrefour… à part le Crédit Agricole, ne s’affichent que des marques inexistantes en Ukraine (pratique).

Là où tout doit certainement être différent du match qui se jouera demain soir en France, c’est cette ambiance type cocktail mondain : un visage connu par ici, une bise par là, un hochement de tête, un sourire, partout des visages connus et chaleureux. Et puis, il y a de vrais fans de foot et les autres, comme moi, là pour vivre une nouvelle l’expérience.

L’écran affiche « 21 » minutes de jeu, je commence à avoir froid aux pieds… Mon esprit s’évade, je regarde la pelouse, mais perds souvent le ballon de vue (il faut dire que l’action est bien plus molle que ce que j’imaginais). Heureusement, mon voisin de gauche me sort, parfois, de mes pensées quand l’action s’accélère. Clairement, même si je suis impressionnée par la belle danse des drapeaux ukrainiens, mon coeur balance pour la France. Mais, à la fin d’une première mi-temps sans aucun but, j’en viens à penser que but français ou but ukrainien, pourvu qu’il y en ait un, pour en vivre un et/ou pour me tenir en éveil…

Comme c’est mignon,  à la deuxième mi-temps, le staff français se réchauffe d’un plaid sur les genoux.

La suite, vous la connaissez, la France perd, c’est triste (ou pas). Le plus « classe » vient de l’équipe de France qui n’a aucun geste vers la tribune française (et apparemment, cela n’étonne que moi). Il est temps de filer dîner au Touch Café et de retrouver Lizarazu au D*Lux…

 

PS : j’allais oublier, le prix des places pour assister à ce grand spectacle : entre 4,5 et 8 euros. La classe !

Le бабье лето est enfin là. Vive le бабье лето !

Comme vous pouvez le lire dans le titre, ma progression en Russe est impressionnante (après seulement 3 semaines de cours) ! Mais qu’est-ce que le бабье лето (prononcé babié liéta) ? Avant que vous ne quittiez cette page pour reverso, voici la traduction : été indien. Inutile de vous raconter qu’avec des températures plus clémentes mon humeur est au beau fixe.

Pourtant, ceux qui suivent mon compte twitter (@Expat_Housewife) ou facebook savent déjà que jeudi dernier, nous avons frôlé la catastrophe : il a neigé intensément pendant… 15 minutes. Puis, le soleil est apparu. Vendredi, je n’avais plus d’excuses, je suis allée chercher Baba (Miss L.) à l’école. Un brin de soleil mérite bien une heure au parc, non ? J’ai donc rencontré la nouvelle maîtresse de ma Baba (celle qui est là les jeudis et vendredis) qui m’a demandé qui je venais chercher.

Moi : ma fille, Miss L.

La maîtresse : Ah, c’est donc vous la maman qui ne vient que quand il fait beau ! je me suis dit que j’allais certainement vous voir aujourd’hui…

Démasquée ! mais j’assume… En bonne Riviera Girl, je ne peux accepter des températures proches de zéro en septembre !

Cette parenthèse météo faite, comme je vous l’avais écrit, depuis le 15 septembre (et jusqu’au 16 octobre) le funiculaire est fermé pour travaux (si j’écoute les mauvaises langues, ils lui mettent juste un coup de peinture). Au début, pour aller en cours de russe à Podol, je descendais par les escaliers (en 5 minutes) et faisais un grand détour pour remonter par la route, pensant que c’était moins épuisant (35 minutes). Après avoir vécu un grand moment de déprime en remontant cette horrible pente sous des trombes d’eau, j’ai décidé de remonter par les escaliers. Crevant certes, mais tellement plus rapide (7 minutes exactement) et pour me donner du courage je pensais à tout le bien que cela faisait à mon corps. J’ai parfois flippé seule dans ce parc, sous un petit crachin, avec des « homeless dogs » qui me suivaient… Puis vendredi, ma prof de russe me demande pourquoi je ne prends pas le métro. Bonne question…

peut être parce que je déteste le métro… Finalement, je me suis lancée, un train toutes les 3/5 minutes, 2 hryvnias (moins de 20 centimes), et des supers escalators ! Je n’aime toujours pas le métro, mais parfois, dans la vie, il faut savoir faire des concessions.

Autre activité importante de mon quotidien, comme ici tout est soit caché, soit peu compréhensible, à chaque fois que je vois une queue devant une cahute qui délivre de la nourriture, j’ai pris l’habitude de me mettre dans la queue et de demander la même chose que mon prédécesseur. Ainsi, j’ai pu découvrir les pirozhkis, des sortes de petits pains au lait fourrés. Le premier jour, j’ai compris que je prenais quelques choses avec du lait (c молоком), je me suis dit que cela ne pouvait pas être mauvais. Franchement, ce n’était pas terrible et je n’ai pas réussi à identifier ce que c’était vraiment. C’était marron comme du chocolat, mais clairement pas du chocolat, un peu le goût du caramel, mais pas vraiment non plus. Le lendemain, je persévère et essaie de demander ce que contiennent ces petits chaussons… je capte certains mots мясо (viande), aбрикос (abricot), яблоко (pomme), рис (riz)… et chaque jour, j’en ai testé un différent avec…  de bonnes surprises parfois.

Aujourd’hui, j’ai fait la queue devant une cahute de « crèpes » salées. J’ai montré au vendeur ce que je voulais en essayant de déchiffrer le nom de la chose. Cette fois, l’homme à côté de moi me sauve en disant à la vendeuse ce je voulais puis se retourne vers moi :

l’homme : c’est déjà bien, vous savez lire

moi : merci, merci

l’homme : vous savez ce que vous avez pris au moins ?

moi : non

l’homme : du porc, bon courage

Il a bien fait de me souhaiter bon courage…

Mais ce n’est pas cette mauvaise expérience culinaire qui va me gâcher la journée, petit détour vers une cahute de glace (il fait 14°C, ce n’est pas inconcevable d’en prendre une) et pour la première fois depuis 5 semaines, j’ai envie de faire les boutiques ! Bonne ou mauvaise nouvelle ?

2 semaines en photos

Ce diaporama nécessite JavaScript.

J’oubliais, au D*LUX il y a eu une soirée Playboy

Soirée de rentrée au D*LUX

WP_20130915_063Samedi dernier, Mister Jo et moi avions décidé de terminer notre soirée en boîte de nuit… un rapide verre avant de rentrer dormir. C’était sans compter la folle ambiance de la « Great Party » (« only for VIP guests » je précise) du D*LUX.
Et finalement, nous nous sommes laissés embarquer par la fête !

Car, une chose est certaine, au D*LUX, on se donne du mal pour rendre la soirée la plus festive/mémorable/fun possible… et ça marche ! Danseuses, danseurs (aussi), spectacle, mise en scène à tous les étages, belle lumière, bonne musique, DJ célèbre (localement) et animateur vedette (ça vaut le détour), tout cela vous emporte dans une ambiance bon enfant, toute en strass et en paillettes.

Je vous laisse découvrir quelques images de cette soirée !

Ce diaporama nécessite JavaScript.