Étonnamment, en Ukraine, il n’y a aucune tolérance avec l’alcool au volant. Le vieux slogan français de la Sécurité Routière « Boire ou conduire, il faut choisir » prend ici tout son sens. Alors quand on sort, celle qui ne boit pas, c’est moi !
Samedi soir, après un dîner divin sur la terrasse du restaurant Concord, nous décidons de prendre un verre au Touch Cafe avant d’aller danser sur la terrasse d’été ultra VIP du Decadence. Même si j’ai bien intégré l’idée que se garer n’importe où et surtout sur les trottoirs est possible (j’adore !), je ne suis pas encore tout à fait à l’aise avec le code de la route local (ici, je peux quand même tourner à droite si le feu est rouge ou pas ??) et avec la géographie (je tourne à la première ou à la deuxième à gauche ?). J’hésite parfois, et samedi je passe au feu clignotant vert (notre orange). Pas de chance, un policier me voit et m’arrête. Petit stress de mon côté, va-t-il falloir laisser un petit « pourboire » ? comment, combien et quand le donner ?
Finalement, le policier me parle en ukrainien et je ne comprends pas grand chose à part bonjour et документ (document). Bref il veut mes papiers. Après m’avoir fait remarquer, que j’avais mis un certain temps pour ouvrir la fenêtre, il me demande si j’ai bu de l’alcool. Evidemment, non. Mais pour en être sûr, il me demande de sortir du véhicule pour un petit test d’alcoolémie.
Je m’exécute et reste interloquée quand, en guise de test, il me demande de lui souffler sur le nez… Ai-je bien compris ? un peu gênée, je lui souffle sur l’oreille, mais il insiste… une nouvelle fois, je m’exécute et, satisfait du résultat, il me laisse gentiment repartir, oubliant cette vague histoire de feu grillé.
Et je me dis que, pour rien au monde, je ne souhaiterais être policier en Ukraine…