Sondage #1 : Мирей Матье le 6 mars. J’y vais ou j’y vais pas ?

Après le match de foot, un concert ?

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Excursion (gratuite) : 10 minutes en Union Soviétique

Si vous voulez avoir un aperçu de la vie en Union Soviétique, il faut aller faire un petit tour à Ukrposhta (la Poste locale) !

J’ai eu la chance de recevoir deux paquets de France. La chance, car c’est toujours sympa de recevoir un paquet, la chance, parce que j’ai effectivement reçu ces paquets (contrairement à d’autres qui ne les reçoivent jamais), la chance, d’être entrée deux fois dans ce vestige de l’Union Soviétique. Attention, pour y aller, il faut être invité par un petit mot écrit en ukrainien dans votre boîte aux lettres (car ici, le facteur ne livre pas le paquet jusqu’à chez vous, il vous laisse un petit mot… c’est aussi le cas parfois en France, c’est vrai). Je dois donc me rendre Окно 5 (prononcer Akno).

Première impression : c’est bien sombre ici, économie d’électricité ou nécessité de ne pas déranger dans leur sommeil les personnes qui y travaillent ? La deuxième impression, quand on s’approche du guichet, est bien plus qu’une impression car elle se lit très clairement sur le visage de mon interlocutrice « Pourquoi tu viens ? je dormais si bien ». 

Là, les deux fois, au ralenti, elle m’a tendu un stylo et m’a tournée le dos pour vaquer à ses occupations (car manifestement s’occuper de me donner mon paquet, c’est pas son vrai job). La première fois, j’ai attendu (la seconde fois aussi d’ailleurs) pensant avoir compris, qu’elle irait chercher mon paquet, quand elle aurait fini de tamponner tous les papiers devant elle… quelques minutes plus tard, la queue derrière moi était de plus en plus importante et les gens commençaient à s’impatienter (heureusement pas contre moi). La guichetière se tourne vers moi, me gronde (en ukrainien, évidemment) et prononce enfin un mot que je comprends « Passeport ». Je le lui tend mais manifestement elle attend autre chose de moi. Finalement, mon successeur dans la file me vient en aide, mais lui-même ne comprend pas ce qu’elle souhaite et il finit simplement par lui hurler dessus « fais ton job ! » (il l’a dit en russe, et j’ai compris !). En maugréant, la guichetière s’exécute et copie l’intégralité de ce qu’il y a sur mon passeport (elle aurait mieux fait de le photocopier) sur une feuille de papier, qu’elle me tend pour signature.

La seconde fois, sans sauveur pour lui ordonner de travailler, j’ai répété (et avec le sourire) jusqu’à ce qu’elle finisse par céder « я не поняла » « я не поняла » « я не поняла » (qui veut dire je n’ai pas compris). Folle de rage, elle a rempli sa tâche et m’a donné mon paquet.

Qui sera le prochain à m’envoyer un paquet ?

Pensée du jour

Pensée solidaire ce matin à toutes les Ukrainiennes qui vivent avec des passionnés de foot !
#ahahah #lalalabrasil #FRAUKR #merciBiba

Mon premier match de foot !

J’ai dû attendre de vivre en Ukraine pour assister pour la première fois à un match de foot. Et quel match ! Un match de qualification pour la prochaine Coupe du Monde. Alors, même si, ce n’est pas parce que je vis en Ukraine que tout à coup je me suis mise à aimer le football, l’enjeu semblait tellement important, que je n’avais aucune raison de ne pas y aller… au moins pour connaître l’ambiance, l’adrénaline d’un stade !

Petite parenthèse fashion, avec le froid (le match à commencer à 21h45 chez nous pour qu’en France, vous puissiez le suivre tranquillement sur TF1 après le JT, je vous laisse imaginer la température), je me devais de tester ma nouvelle doudoune choisie sur les conseils d’une vendeuse du Vieux Campeur, une doudoune d’une marque canadienne inconnue. L’occasion était idéale. Même pas froid de la tête (grâce à un super bonnet Odlo) aux genoux (doudoune), puis complètement gelée des genoux (à noter pour plus tard : le jean n’est pas un bon isolant), aux pieds (non, les bottes compensées n’étaient pas adaptées à la situation). Conclusion : grâce à ma doudoune, l’hiver ne me fait même plus peur !

Tout a commencé dans le métro, deux Français au milieu de centaines de supporteurs scandant « У-кра-и-на » (prononcer Ou-kra-ï-na), c’est assez étonnant comme situation. D’autant plus qu’à ce moment-là, je ne savais pas qui je préférais supporter : la France ou l’Ukraine (j’ai même failli acheter une écharpe aux couleurs de l’Ukraine). C’est assez entraînant « У-кра-и-на », non ?

De toute façon, très rapidement, à l’arrivée dans le stade Olimpiyskiy (superbe), nous sommes pris en charge par la sécurité. Faut-il penser qu’une poignée de Français ne peut pas rivaliser avec des milliers de supporteurs ukrainiens ? Nous sommes donc d’abord encerclés puis une haie d’honneur s’installe pour que nous puissions rejoindre, en toute sécurité, la tribune dédiée aux supporteurs français. Face à nous, rien que pour nous, la publicité défile en français « Avec Afflelou, allez la France », « la musique du football est contagieuse » (marque non connue, mais je salue l’effort créatif), PMU.fr, Carrefour… à part le Crédit Agricole, ne s’affichent que des marques inexistantes en Ukraine (pratique).

Là où tout doit certainement être différent du match qui se jouera demain soir en France, c’est cette ambiance type cocktail mondain : un visage connu par ici, une bise par là, un hochement de tête, un sourire, partout des visages connus et chaleureux. Et puis, il y a de vrais fans de foot et les autres, comme moi, là pour vivre une nouvelle l’expérience.

L’écran affiche « 21 » minutes de jeu, je commence à avoir froid aux pieds… Mon esprit s’évade, je regarde la pelouse, mais perds souvent le ballon de vue (il faut dire que l’action est bien plus molle que ce que j’imaginais). Heureusement, mon voisin de gauche me sort, parfois, de mes pensées quand l’action s’accélère. Clairement, même si je suis impressionnée par la belle danse des drapeaux ukrainiens, mon coeur balance pour la France. Mais, à la fin d’une première mi-temps sans aucun but, j’en viens à penser que but français ou but ukrainien, pourvu qu’il y en ait un, pour en vivre un et/ou pour me tenir en éveil…

Comme c’est mignon,  à la deuxième mi-temps, le staff français se réchauffe d’un plaid sur les genoux.

La suite, vous la connaissez, la France perd, c’est triste (ou pas). Le plus « classe » vient de l’équipe de France qui n’a aucun geste vers la tribune française (et apparemment, cela n’étonne que moi). Il est temps de filer dîner au Touch Café et de retrouver Lizarazu au D*Lux…

 

PS : j’allais oublier, le prix des places pour assister à ce grand spectacle : entre 4,5 et 8 euros. La classe !

La queue à l’Ukrainienne, vous connaissez ?

La veille de mon premier et bref retour en France, Mister Jo me dit qu’Anna, la DRH de son entreprise, viendra me chercher à la fin de mon cours de russe car j’ai rendez-vous à 13h30 à l’OVIR (Organization of Visas, Immigration and Registration) pour récupérer mon permis de séjour et surtout mon passeport ! A ce moment, je souffle, car sans passeport, impossible de quitter l’Ukraine et sans ce permis, impossible d’y revenir.

La voiture de la société nous mène alors au milieu de nulle part, et nous nous retrouvons dans une cours d’immeuble avec une vingtaine d’autres personnes. Anna semble à l’aise, elle est « responsable des étrangers » de sa société [il y a deux étrangers : Mister Jo et Peter, un écossais qui vit à Kiev depuis 20 ans] et demande où se trouve la queue pour récupérer le permis de séjour. Un homme lui dit d’inscrire mon nom sur la feuille de papier qu’il lui tend. Ce qu’elle fait, puis me dit « regardez, vous êtes la 10ème, cela va être rapide ».

Il fait froid ce jour-là. Au bout de quelques minutes à observer la scène, je commence à me poser des questions.

Moi : Anna, nous n’avions pas rendez-vous à 13h30 ?

Anna : Non, nous ne pouvons pas prendre rendez-vous, mais ne vous inquiétez pas, il y a deux queues : une _longue_ pour faire les demandes de permis de séjour et une _rapide_ pour les récupérer.

Moi : Et, il n’y a pas de salle d’attente à l’intérieur ? doit-on rester dans le froid ? comment faites-vous en hiver quand il fait -20°C ?

je ne comprends pas vraiment sa réponse… laisse couler (comportement que je commence à bien maîtriser ici) et regarde autour de moi. Soudain, quelque chose me frappe, la feuille de papier, sur laquelle mon nom est noté, n’a rien d’un papier officiel et la personne à qui appartient cette feuille de papier ne semble pas être une personne travaillant pour l’OVIR (puisqu’il parle avec des personnes qui semblent être de sa famille et qui, comme moi, attendent).

Moi : Anna, je ne comprends pas, mais cet homme ne travaille pas ici ?

Anna surprise par ma question : non, pourquoi ?

Puis, mon air ahuri semble la mettre sur la piste et elle comprend enfin le sens de toutes mes questions. Un petit cours d’histoire de la civilisation ukrainienne s’impose.

Anna : cela vient de l’époque soviétique. Nous, les Ukrainiens, avons l’habitude de faire la queue. Alors, nous avons appris à organiser la queue. Le premier qui arrive sur les lieux prend une feuille de papier et y inscrit son nom. C’est donc le premier, puis au fur et à mesure, nous inscrivons nos noms pour établir l’ordre de passage au guichet. Quand le bureau ouvrira, à 14 heures, l’homme donnera la feuille à l’employé de l’OVIR, qui nous appellera dans l’ordre de notre arrivée [pas con]. En Ukraine, il faut toujours avoir une feuille de papier sur soi, car si vous êtes le premier sur les lieux et que vous n’avez pas de feuille de papier, vous ne passerez pas en premier [merci pour le conseil]. Si nous sommes arrivées à 13h30, c’est pour être dans les premiers sur la liste.

Moi : Anna, rassurez moi, nous ne devons faire cette démarche qu’une seule fois ?

Anna : Non, tous les ans… tous les ans, vous devez refaire tous les papiers pour redemander un permis de séjour.

A ce moment, Anna marque une pause, puis sourit

Anna : Sauf si, comme je l’ai dit à votre mari et il semblait intéressé, votre prochain enfant naît en Ukraine. A ce moment-là, vous et votre mari aurez un permis de séjour… à vie !

Anna, cela fait beaucoup trop d’informations pour moi, là tout de suite… un enfant ? et vous voulez dire qu’il faudrait que j’accouche en Ukraine ?

14 heures, au fond de la cours, une porte s’ouvre, une haie d’honneur se forme pour laisser passer l’homme à la liste. Nous pouvons enfin entrer. L’employée de l’OVIR récupère la liste, va chercher nos dossiers, s’installe dans son petit bureau et commence à nous appeler.

Dans la salle d’attente, les retardataires, ou plutôt ceux qui ne savaient pas qu’il était préférable d’arriver en avance, commencent à être nombreux, quand :

Un vieil homme : Qui a une feuille de papier ?

Immédiatement, une dame en sort une de son sac, que nous faisons passer au vieil homme. Une nouvelle liste de noms se prépare…

C’est à moi, avec Anna, nous entrons dans le bureau. On m’explique que mes enfants seront sur mon permis de séjour. Jusqu’ici tout va bien [il fallait que je la place celle-là]. Mais malheureusement, j’ai oublié d’inscrire leur nom derrière leurs photos, et la dame n’a pas su qui est Miss L. et qui est Miss E [c’est vrai, que leurs dates de naissance n’étaient pas forcement un indice quant à leur physique]

La dame de l’OVIR : Allez-vous asseoir dans la salle d’attente, je terminerai votre dossier quand tout le monde sera passé !

Anna, à quoi cela a-t-il servi de venir à 13h30 ?

Plus tard dans l’après midi, Anna me demanda comment nous faisions en France pour organiser la queue. Bonne question !

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Des fleurs de luxe ?!

moi : сколько стоит? pointant du doigt un bel hortensia

la fleuriste : vous parlez français ?

il semblerait que même en russe mon accent me trahisse…

moi : oui (étonnée). je souhaitais connaître le prix des hortensias

la fleuriste : 275 hrynias

moi : le bouquet ? [petite note : 275 hryvnias = environ 25 euros]

la fleuriste : non, la fleur

moi intérieur : la vache… en France, c’est entre 5 et 7 euros la fleur (la preuve : ici)

moi en montrant une rose : et celle-ci ?

la fleuriste : 70 hryvnias (je vous laisse faire la conversion en euros, en divisant par 10)

moi en montrant une sorte de marguerite et me demandant si je allais bien pouvoir m’offrir un BOUQUET : et celle-ci ?

la fleuriste : 50 hryvnias

moi (cri du coeur) : c’est quand même beaucoup plus cher qu’en France !

la fleuriste : oui mais là, ce sont des fleurs de luxe !

c’est vrai, la fleur est un produit manufacturé, j’avais oublié…

finalement, j’ai acheté trois énormes bouquets à une babouchka dans la rue pour 50 hryvnias.

Choux de Bruxelles

Vous saviez à quoi ressemblent vraiment les choux de Bruxelles ? Moi, non !

Vive le marché des babouchkas de Bogdana pour ce petit plus de culture générale !

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A la faveur de l’automne

Je crois que l’automne est la plus belle saison à Kiev. Les parcs sont sublimes. Les arbres ont revêtu leurs habits de lumière.

WP_20131013_014La grande activité de ce début d’automne est la confection de couronnes de feuilles. Dit comme cela, cela ne paraît pas incroyable mais je vous assure que ça l’est. Partout dans les parcs, les mamans et adolescentes ramassent les plus belles feuilles et réalisent des chapeaux étonnants. Une pratique qui semble se transmettre de mères en filles et qui nécessite une grande technique. Tania a eu la gentillesse de m’initier à cet art éphémère, peut-être que l’an prochain je me lancerai toute seule.

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Parce qu’on n’arrête pas, du jour au lendemain, une activité qui procure de grands moments de découverte, j’ai fait une très très longue queue pour goûter aux перепички. Et finalement, je ne regrette pas ce temps d’attente, car un перепичка (pérépitchka), cela se mérite. Pour la description : c’est une sorte de hot dog, mais à la place du pain, c’est un beignet. Le перепичка est donc hyper gras, hyper calorique, mais qu’est-ce que c’est bon ! Même Miss L. et Miss E. rarement partantes pour des découvertes culinaires en raffolent. Bien évidemment,  je ne peux plus passer sur Bodgana (le nom de la rue) sans faire un petit stop devant cette petite cahute.

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Parmi les instants amusants de ma nouvelle vie, la réunion parents/maîtresses au садик de Miss E. tient une place de choix. Pour rappel et pour bien comprendre la situation, j’apprends le russe mais la langue de l’Ukraine est l’ukrainien. C’est un peu comme si j’apprenais le français en vivant en Italie, à la nuance près que la plupart des Ukrainiens parle russe. Mais dans les écoles, les enseignants sont tenus de parler ukrainien.

Même si je savais que ma présence à cette réunion serait anecdotique, j’y suis quand même allée. Pendant les 10 premières minutes, je n’ai absolument pas capté un seul mot. Puis une enseignante est venue à côté de moi pour me traduire en anglais les grandes lignes de la réunion (sympa !). Plusieurs enseignantes se succèdent pour expliquer les différentes matières enseignées… et tout à coup, je commence à comprendre ce qu’il se dit, deux minutes plus tard, je comprends que cette enseignante là parle russe (génial !), la suivante aussi (cool !). Puis la directrice vient me voir et me donne des documents traduits en russe rien que pour moi. Même si je ne suis pas encore au top niveau en russe, j’apprécie le geste, qui me permet de comprendre que Miss E. en plus de prendre deux petits-déjeuners, dîne aussi deux fois (au садик à 17h et à la maison quelques heures plus tard) . Au bout du compte, j’ai tenu les 2 heures de réunion sans problème !

Cela fait maintenant 5 semaines que j’ai commencé à apprendre le russe. Après quelques jours de découragement en début de semaine dernière, noyée dans les exceptions de la déclinaison des noms communs à l’accusatif pluriel, j’ai eu enfin un déclic. Mister Jo m’avait prévenue, il y a des paliers dans l’apprentissage de cette langue… et je viens d’en passer un. Mardi dernier, lors d’un business lunch entre Françaises, je comprends que je paie beaucoup beaucoup trop cher mes communications avec l’opérateur Kyiv Star. Alors, jeudi, j’étais bien décidée à changer d’opérateur. J’entre donc chez MTC :

Moi : do you speak english?

La vendeuse : нет (niet)

Alors, comme je veux vraiment changer d’opérateur, je me lance en russe. C’est dingue, elle me comprends. Pour être certaine de me donner le forfait approprié à mes besoins, elle me pose des questions simples et je les comprends. Wouah, en 15 minutes, j’ai un tout nouveau forfait où tout est quasiment gratuit ! En sortant du magasin, j’étais fière de moi.

Et sur ma lancée, je décide de régler le problème Internet car une fois de plus l’Internet a sauté depuis deux jours. Et ça marche ! c’est comme si j’avais trouvé une clé pour me faciliter la vie en Ukraine !

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Breaking News : le funiculaire a ré-ouvert (enfin) !

Ce matin, réouverture du funiculaire.

La télévision était sur place pour rendre compte de l’événement !

Mon appareil photo y était aussi. Enjoy!

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Le бабье лето est enfin là. Vive le бабье лето !

Comme vous pouvez le lire dans le titre, ma progression en Russe est impressionnante (après seulement 3 semaines de cours) ! Mais qu’est-ce que le бабье лето (prononcé babié liéta) ? Avant que vous ne quittiez cette page pour reverso, voici la traduction : été indien. Inutile de vous raconter qu’avec des températures plus clémentes mon humeur est au beau fixe.

Pourtant, ceux qui suivent mon compte twitter (@Expat_Housewife) ou facebook savent déjà que jeudi dernier, nous avons frôlé la catastrophe : il a neigé intensément pendant… 15 minutes. Puis, le soleil est apparu. Vendredi, je n’avais plus d’excuses, je suis allée chercher Baba (Miss L.) à l’école. Un brin de soleil mérite bien une heure au parc, non ? J’ai donc rencontré la nouvelle maîtresse de ma Baba (celle qui est là les jeudis et vendredis) qui m’a demandé qui je venais chercher.

Moi : ma fille, Miss L.

La maîtresse : Ah, c’est donc vous la maman qui ne vient que quand il fait beau ! je me suis dit que j’allais certainement vous voir aujourd’hui…

Démasquée ! mais j’assume… En bonne Riviera Girl, je ne peux accepter des températures proches de zéro en septembre !

Cette parenthèse météo faite, comme je vous l’avais écrit, depuis le 15 septembre (et jusqu’au 16 octobre) le funiculaire est fermé pour travaux (si j’écoute les mauvaises langues, ils lui mettent juste un coup de peinture). Au début, pour aller en cours de russe à Podol, je descendais par les escaliers (en 5 minutes) et faisais un grand détour pour remonter par la route, pensant que c’était moins épuisant (35 minutes). Après avoir vécu un grand moment de déprime en remontant cette horrible pente sous des trombes d’eau, j’ai décidé de remonter par les escaliers. Crevant certes, mais tellement plus rapide (7 minutes exactement) et pour me donner du courage je pensais à tout le bien que cela faisait à mon corps. J’ai parfois flippé seule dans ce parc, sous un petit crachin, avec des « homeless dogs » qui me suivaient… Puis vendredi, ma prof de russe me demande pourquoi je ne prends pas le métro. Bonne question…

peut être parce que je déteste le métro… Finalement, je me suis lancée, un train toutes les 3/5 minutes, 2 hryvnias (moins de 20 centimes), et des supers escalators ! Je n’aime toujours pas le métro, mais parfois, dans la vie, il faut savoir faire des concessions.

Autre activité importante de mon quotidien, comme ici tout est soit caché, soit peu compréhensible, à chaque fois que je vois une queue devant une cahute qui délivre de la nourriture, j’ai pris l’habitude de me mettre dans la queue et de demander la même chose que mon prédécesseur. Ainsi, j’ai pu découvrir les pirozhkis, des sortes de petits pains au lait fourrés. Le premier jour, j’ai compris que je prenais quelques choses avec du lait (c молоком), je me suis dit que cela ne pouvait pas être mauvais. Franchement, ce n’était pas terrible et je n’ai pas réussi à identifier ce que c’était vraiment. C’était marron comme du chocolat, mais clairement pas du chocolat, un peu le goût du caramel, mais pas vraiment non plus. Le lendemain, je persévère et essaie de demander ce que contiennent ces petits chaussons… je capte certains mots мясо (viande), aбрикос (abricot), яблоко (pomme), рис (riz)… et chaque jour, j’en ai testé un différent avec…  de bonnes surprises parfois.

Aujourd’hui, j’ai fait la queue devant une cahute de « crèpes » salées. J’ai montré au vendeur ce que je voulais en essayant de déchiffrer le nom de la chose. Cette fois, l’homme à côté de moi me sauve en disant à la vendeuse ce je voulais puis se retourne vers moi :

l’homme : c’est déjà bien, vous savez lire

moi : merci, merci

l’homme : vous savez ce que vous avez pris au moins ?

moi : non

l’homme : du porc, bon courage

Il a bien fait de me souhaiter bon courage…

Mais ce n’est pas cette mauvaise expérience culinaire qui va me gâcher la journée, petit détour vers une cahute de glace (il fait 14°C, ce n’est pas inconcevable d’en prendre une) et pour la première fois depuis 5 semaines, j’ai envie de faire les boutiques ! Bonne ou mauvaise nouvelle ?

2 semaines en photos

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J’oubliais, au D*LUX il y a eu une soirée Playboy